Appel au carnaval du 1 avril

Amis, Amilles,

Vous reprendrez bien un peu de tarte à l’urne ?

Les présidentielles approchent à grand PAS. Comme tous les cinq ans, c’est le même cinéma, le même scénario, la même citoyenneté exacerbée qui traverse les corps. Certains corps. On n’a pas le choix. Ne pas voter serait irresponsable, inconscient. Questionner la pertinence de la représentativité ça ne se fait pas. Va voir là-bas démocratie j’y suis. L’enjeu partisan n’est pas le nôtre. Celui d’un soutien passif teinté de bonne conscience encore moins. Pourtant on aime le jeu, on aime jouer. Mais à contre courant. On croit au coup d’épée dans l’eau. On rêve.

La mascarade présidentielle n’est pas une fiction. Elle est là, devant nous. Le mascara des élections l’accompagne dans un bal des plus grossier. Nous aussi on veut danser. Mais à notre manière. Parcequ’on existe. Hors-sol ? Peut-être. Déconnecté ? Probablement. Mais vivant-e. Vif. Vive

Viens défiler avec nous pour le carnaval. Ce sera le 1avril prochain. Devant les halles de Wazemmes. 17 heures. Un carnaval en couleur, en colère, en collant ou en col bleu. Viens singer l’ordinaire. Viens avec ce que tu hais. Viens avec ce que tu es.

2 mars : Assemblée pour préparer le carnaval du 1 avril contre la mascarade présidentielle

Changement d’horaire pour la réu c’est maintenant à 17h jeudi au CCL

Corleone 1985. Carnival.

Suite à l’assemblée du samedi 18 février, il a été décidé d’organiser un carnaval contre la mascarade présidentielle le 1 avril, en accord avec le planning national décidé par Génération Ingouvernable. Une assemblée se réunira jeudi 2 mars à 17h au CCL pour commencer à plancher sur son organisation. Venez nombreux !

Communiqué de Génération Ingouvernable

En guise de conclusion du week-end de rencontre et d’organisation autour des élections présidentielles, le texte ci-dessous a été proposé et lu à l’assemblée. Son objectif était de résumer d’une certaine manière les différentes discussions et positions qui s’y sont tenues, tout en appelant aux dates qui y ont été évoquées.

Aucune des formations politiques participant à la course électorale ne peut incarner la force multiple qui s’est reconnue dans la tête des manifestations et des autres formes de débordements du printemps dernier, ainsi que les milliers d’individus ne cessant d’être dans une débrouillardise quotidienne.

Nous sommes de celles et ceux, toutes celles et ceux, qui ne supportent plus d’être complices des politiques de guerre extérieure et intérieure menées par les puissances occidentales. Nous voulons aujourd’hui rendre impossible à quiconque de prétendre mener la guerre, trier les populations, mettre en coupe réglée des sociétés entières au nom de la lutte antiterroriste, au nom de notre sécurité. Ainsi, nous nous plaçons dans le sillage de l’ensemble des révoltes et soulèvements qui ont ébréché l’ordre du monde depuis 2011, des printemps arabes aux occupations de place et de territoires comme la Zad ou le Val de Suza.

En France, les luttes des dernières années ont créé la possibilité de zones hors-droit reprisent des mains de l’État et de la valorisation capitaliste où d’autres manières de vivre et s’organiser s’expérimentent au grand jour et à des échelles toujours plus importantes. Nous sommes convaincu-e-s qu’aller de l’avant après les révoltes du printemps et de l’été commencent par renforcer et multiplier ces zones hors-contrôles comme autant de moyens de renforcer notre ingouvernabilité. Outre ces zones désormais visibles, un ensemble de gestes ce sont ces derniers temps multipliés : les multiples gestes de solidarité vis-à-vis des migrant-e-s, les cantines populaires, les groupes de travail qui cherchent partout à donner des suites à l’esprit du mouvement, les radios locales, les lieux occupés, les collectifs de défense, les comités contre l’état d’urgence, contre les violences policières, contre les oppressions …

Nous sommes déterminé-e-s à faire consister tous ces gestes épars en un mouvement national. Un mouvement qui renvoie les échéances électorales à ce qu’elles sont : une diversion. La fenêtre de l’échéance des présidentielles est paradoxalement l’occasion d’une montée en puissance. Nous n’appelons pas simplement à s’abstenir de voter. Nous voulons manifester publiquement la réalité d’une autre manière d’exister politiquement qui ne se désarmera pas au soir du second tour.

Nous appelons la diversité des composantes qui se reconnaissent dans ces constats minimaux à se rejoindre lors d’une série de dates nationales d’ici à l’élection présidentielle et à multiplier dès aujourd’hui les initiatives décentralisées. Que l’ensemble des lieux et des collectifs qui veulent voir advenir un tel mouvement se manifestent publiquement comme autant de bases d’appui matérielles et politiques.

Dates.
- 18 février manifestation en soutien à l’occupation du bois Lejuc.
- Semaine de résistance à Nantes du 20 au 26 février et week-end d’action contre le FN.
- 28 février carnaval à Montpellier.
- 19 mars à Paris manifestation pour la justice et la dignité à l’initiative des familles des victimes de la police.
- Le 1er avril, le soir du 1er tour et le 1er mai, appel à organiser partout des initiatives locales contre les élections.

Plus d’infos sur paris-luttes.info

 

 

Retour en photos de la kermesse sauvage

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies devant les halles de Wazemmes pour le lancement de la contre-campagne électoral, point de départ pour une contre-offensive local et aussi coordonnée partout en France avec Génération Ingouvernable.
Pendant cette aprèm, le collectif « Pizza sauvage » a cuisiné une centaine de pizzas à prix libre avec l’aide d’un four à bois.

Une fanfare est venue égayer le début d’après-midi. Du son et un open-mic ont ensuite pris la relève.

Pour conjurer les représentants de la politique classique, il y avait divers jeux, notamment un chambouletou et un stand de tir au lance-pierre avec comme cible la tête des candidats à l’élection présidentielle.

La brique et d’autres collectifs étaient présents pour participer à une table de presse réunissant des brochures, des journeaux et de la littérature subversive.

Pour finir en beauté, un petit feu d’artifice a été tiré ! Chouette après-midi en plein coeur de Wazemmes. Ce n’est que le début !

Rendez-vous à la discussion sur la démocratie le 11 février et à la réunion publique le 4 février.

28 janvier : Kermesse sauvage contre la mascarade présidentielle

Si, au lieu de rester passifs et hébétés devant le flot de balivernes qui vont se brasser en continu jusqu’au mois de mai, nous nous organisions un peu pour faire autre chose.

C’est reparti pour deux tours !

Cette année encore, il va falloir remonter ses manches pour expliquer notre désir de déserter la mascarade des élections présidentilles. Le FN, plus menaçant que jamais, provoque des réactions épidermiques se traduisant par une injonction à lui faire barrage à tout prix. D’un autre côté, l’évidence qu’il n’y a plus rien à attendre des élections est de plus en plus partagée. Si beaucoup sont encore attachés au fait de voter, les langues se délient et les regards se font complices quand on évoque notre envie de ne pas y aller.

L’arrivée du PS au pouvoir a eu raison des derniers espoirs. Le gouvernement socialiste a largement rivalisé avec le précédent aussi bien en ce qui concerne les expulsions des personnes sans papiers, les expulsions de logement, la criminalisation des mouvements sociaux, le renforcement de la police, les cadeaux aux patrons etc…

Mais l’élection présidentielle ne se contente pas simplement de renouveler ce qui existe déjà : elle condamne au silence tous ceux qui jouent son jeu. Comme si à chaque bulletin glissé dans l’urne correspondait un bâillon.

Avec l’élection présidentielle c’est enfin une sinistre fable que l’on raconte en boucle, celle d’une identité nationale dont il s’agirait d’être digne : bon français, blanc, travailleur, jamais gréviste, consommateur le weekend, et bien entendu hétérosexuel. Les autres – qu’ils et elles soient chômeuses, précaires, non blanches, sans papier, sdf, ou mal logées, personne trans ou jeunes en survêt – peuvent tenter « l’intégration » en encaissant les oppressions ; ou refuser les normes imposées et se manger la répression.

Refusons ce cirque et le système qu’il véhicule et entretient ! Pour se rencontrer, s’amuser, discuter et s’organiser,

Rendez-vous le samedi 28 janvier à 13h devant les halles du marché de Wazemmes pour la Grande Kermesse Sauvage !!